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mais j'ai pas le temps
Pays : France
Editeur : Dargaud
Année d'édition : 2009
Première édition : 2009
100 pages
22,5 x 30 cm - 750 gr
Langue : Français
ISBN : 9782205061741
Fort joli album qu'a conçu la maison Dargaud. Le format est généreux, le dos rond offre de la tenue à l'objet. Le papier est épais, tout comme le cartonnage de la couverture. Il en résulte un livre qui n'a pas la légèreté à laquelle les collections classiques de la maison française ont pu nous habituer. Autrement dit, en le prenant en main, on saisit un ouvrage inhabituel. L'intérieur est monochrome. Au noir de chine répond fort judicieusement un gris en demi-teinte qui, en atténuant les contrastes, évite l'apparition d'un blanc trop lumineux. C'est que tout le propos semble emprunt d'un fond de tristesse, et si l'on raconte la vie de Schlingo, on en dit aussi la mort. L'enterrement et le livre s'achèvent peut-être sur un éclat de rire, il n'empêche qu'il pleut à verse. Comme c'est une BD, le lecteur est dispensé de presque tout appareillage scientifique, à l'exception d'une brève biblio-discographie. Pas de table de matière (forcément, l'ouvrage n'est pas découpé en chapitres) ni d'index.
Notule de lecture de Gérald Auclin :
Florence Cestac et Jean Teulé ont réalisé une biographie dessinée de Charlie Schlingo. Biographie très romancée à vrai dire, le scénario étant un étrange mélange, bourré d’anachronismes, d’anecdotes recueillies auprès des amis de Schlingo, d’éléments sortis de ses BD, et d’histoires à la véracité plus douteuse, tel le passage où il commence à prendre de l’héroïne qui est en réalité tiré de la nouvelle de Frank, « Diacetylmorphine » (Futuropolis, 1984). N’ayant pas connu Schlingo, je ne suis pas forcément le mieux placé pour rentrer dans la polémique autour de ce livre. Quoi que l’on puisse en penser, il a le mérite d’avoir fait entrevoir l’œuvre de Schlingo à un public assez large. Certaines séquences sont assez touchantes, même s’il semble que c’est surtout le côté alcoolo de destroy de Schlingo qui a été mis en avant, au détriment de la tendresse et de la poésie qu’on peut ressentir à la lecture de ses bandes dessinées, Schlingo ayant été transformé en un immatériel « personnage de BD ».
Source : DMPP numéro 6 (dossier spécial Charlie Schlingo), janvier 2010 – © The Hoochie Coochie et Gérald Auclin
Charlie Schlingo - Auteur de bandes dessinées - 3 août 1955 - 17 (?) juin 2005
Une épouse et son mari voulaient une jolie petite fille à cajoler, ils ont eu un garçon tout vilain et cassé. L'enfant à grandi, cabossé, pour devenir Charlie Schlingo, improbable auteur de bandes dessinées décérébrées, de blagues foireuses et de chansons branques, mort à 49 ans en 2005. Florence Cestac et Jean Teulé, qui l'ont bien connu, ont décidé de réaliser sa bio : le portrait d'un poète déglingué, une vie incroyable entre tragédie et farce énorme, et surtout un époustouflant destin d'homme.
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