

1975-1997 : La bande dessinée fait sa révolution...
Pays : France
Editeur : Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la Culture
Année d'édition : 2013
Première édition : 2013
304 pages
23,5 x 28cm - 1 500 gr
Langue : Français
ISBN : 9782954615509
Beau catalogue édité à l'occasion d'une exposition portant le même nom, produite par le Fond Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture qui est aussi l’éditeur du catalogue, et présentée entre décembre 2013 et mai 2014 à Landerneau, puis à la CIBDI d'Angoulême l'été suivant. L'objet rappelle furieusement l'ouvrage de Gilles Poussin et Christian Marmonnier, publié en 2005 chez Denoël Graphic, consacré également au magazine Métal Hurlant, et sous titré « 1975-1987 La machine à rêver ». Les deux livres ne sont pas entièrement comparables, notamment en raison d'une double approche pour le présent titre, qui aborde conjointement les deux revues de bandes dessinées Métal Hurlant et (A Suivre). Il n'en reste pas moins que la forme comme le projet du plus récent ne manque pas de rappeler son prédécesseur : même couverture fortement cartonnée, même dos carré, même épaisseur. La pâleur de la couverture du second répond encore à la noirceur du premier. En termes éditoriaux, les deux ouvrages sont essentiellement construits à partir d'interviews, quoique celui dont il est question ici ai pris le parti de les faire se succéder les unes après les autres, tandis que le livre paru chez Denoël mêlait les entretiens, chapitre par chapitre, suivant la ligne chronologique de l'histoire du magazine. L'ouvrage dirigé par Jean-Baptiste Barbier se distingue encore par les nombreuses reproductions d'originaux, qui témoignent de sa vocation de catalogue et dont une bonne part provient de collections privées. Ce sont donc des pièces qu'on ne pourra probablement pas revoir facilement. On apprend dans les premières pages que le livre a été imprimé sur un papier Munken Pure de 130 grammes, et que son identité graphique a été confiée au célèbre Étienne Robial, assisté de Baptiste Gerbelot Barillon. La réputation du premier ne nous empêchera pas de signaler quelques partis pris qui ne nous ont pas semblé heureux, comme l'usage d'un engraissement coloré pour faire ressortir les noms de personnes et d'œuvres, distinguant par la teinte le magazine de référence (soit un bleu aluminium pour Métal Hurlant et un noir illuminé de jaune pour (A Suivre)). L'effet est joli, mais fatiguant sur la longueur : il finit par faire ressortir en permanence des mots sans que cela n'ai réellement d'intérêt. Nous mettrons au même compte des innovations qui nous laissent dubitatifs le double foliotage décentré sur la page de gauche, qui affiche donc son propre numéro, mais également celui de la page impaire. Ceci étant dit, l'ouvrage est plutôt plaisant, et témoigne d'une attention bienvenue dans sa conception. Il faut regretter que la fabrication n'ait pas suivi, tout particulièrement au niveau du dos du livre, un peu trop large pour l'épaisseur des feuillets. En conséquence, le fort carton des couvertures cintre légèrement, ce qui n'est pas très esthétique, et la feuille de papier qui unit les feuillets au carton à tendance à se décoller. Dommage.
Préface - Bande dessinée : leur révolution ! [Michel-Édouard Leclerc] p. 5
Introduction - Révolution graphique et exigence du récit ! [Jean-Baptiste Barbier] p. 7
Entretien avec Philippe Druillet et Jean-Pierre Dionnet p. 16
Entretien avec Enki Bilal p. 48
Après coup [Jean-Pierre Dionnet] p. 61
Entretien avec Franck Margerin p. 90
Entretien avec Serge Clerc p. 110
Entretien avec Philippe Manœuvre p. 132
Entretien avec François Schuiten P. 144
Entretien avec Benoît Peeters p. 153
Entretien avec José Muñoz p. 176
Entretien avec Étienne Robial p. 186
Fragments d'une histoire [Benoît Peeters] p. 195
Entretien avec Loustal p. 218
Entretien avec François Bourgeon p. 234
Entretien avec François Boucq p. 252
Entretien avec André Juillard p. 276
Entretien avec Nicolas de Crécy p. 292
Entretien avec Didier Platteau p. 300
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Planches originales de :
Auclair p. 230
Baru p. 203
Benoît p. 125
Beb-Deum p. 128
Ben Radis p. 122
Bilal p. 49
Boucq p. 253
Bourgeon p. 235
Chaland p. 104
Chauzy p. 290
Claeys p. 284
Clerc p. 111
Comès p. 246
de Crécy p. 293
Denis p. 272
Druillet p. 10
Eberoni p. 88
Eisner p. 9
Ferrandez p. 287
F'Murrr p. 268
Forest p. 231
Gal p. 54
Gauckler p. 130
Gillon p. 76
Jano p. 103
Loustal p. 219
Manara p. 208
Mandryka p. 62
Margerin p. 91
Mœbius p. 38
Montellier p. 126
de Moor p. 274
Muñoz p. 177
Nicollet p. 84
Pratt p. 140
Robial p. 189
Rochette p. 232
Rosinski p. 288
Schuiten p. 145
Servais p. 286
Sire p. 102
Sokal p. 270
Tardi p. 164
La bande dessinée fut longtemps une affaire de presse.
Un quotidien comme France-Soir, des publications comme Tintin, Spirou, Vaillant, ou Le Journal de Mickey, ont été pendant des décennies ses premiers vecteurs de diffusion en France et en Belgique. Dans les années soixante, Pilote a progressivement ouvert le lectorat à un public d’adultes et permis aux auteurs de se lancer dans des projets de plus en plus audacieux.
Au milieu des années soixante-dix, deux revues ont particulièrement contribué à renouveler les codes graphiques de la bande dessinée, en publiant aussi des scénarios plus subversifs ou plus en phase avec l’actualité sociale, politique et culturelle.
Il s’agit de Métal Hurlant – 1975-1987 et (A Suivre) – 1978-1997.
Sur une idée de Michel-Édouard Leclerc et de Jean-Baptiste Barbier, commissaire artistique, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc a donné la parole aux principaux acteurs de cette aventure éditoriale dans laquelle se sont pleinement révélés Mœbius, Tardi, Comès, Muñoz, Druillet, Bilal, Pratt, Schuiten,…
Le livre et l’exposition présentée d’abord aux Capucins de Landerneau, puis au Centre International de la Bande dessinée d’Angoulême, ont bénéficié d’importantes contributions des artistes eux-mêmes, ainsi que de Jean-Pierre Dionnet, co-fondateur de Métal Hurlant, et de personnalités bien au fait de cette évolution, Benoît Peeters, Étienne Robial et Philippe Manœuvre.
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