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Pays : France, Montrouge
Editeur : PLG
Collection : Mémoire vive
Année d'édition : 2010
Première édition : 2010
160 pages
17 x 24 cm - 450 gr
Langue : Français
ISBN : 9782917837061
Très abondamment illustré, ce titre s'achève sur deux courtes bandes dessinées de David B. On notera qu'il comprend une bibliographie exhaustive. Imprimé sur un papier couché blanc, il fait la part belle aux contrastes du noir et blanc. Très belle illustration de couverture réalisé par le dessinateur pour ce livre.
Notule de Harry Morgan :
Belle étude thématique, par un spécialiste de Max Jacob et des relations entre les peintres et les écrivains. David. B., le plus littéraire de tous les auteurs issus de L'Association, ne pouvait qu'intéresser notre auteur, qui trace le périmètre des formes littéraires (l'autobiographie, le récit historique, le récit de rêve), repère des thématiques (la quête, la métamorphose), des motifs (l'ombre arrachée), des topoi (le jardin, le souterrain, la ville), des procédés rhétoriques (le coq-à-l'âne) et des références littéraires (Le Capitaine écarlate est une réécriture du Roi au masque d'or de Schwob).
Nous ne ferons qu'une restriction. S'il est question tout le temps de textes et de dessin, les questions de forme ne sont abordées que par exception (réflexion stripologique p. 129, réflexion sur l'esthétique du dessin de David B. p. 131).
Source : The Adamantine - (c) Harry Morgan
Introduction p. 5
Repères biographiques p. 13
1- L’autobiographie p. 17
2- L’empire des rêves p. 47
3- La quête p. 57
4- La mort p. 83
5- L’aventure p. 95
Conclusion p. 131
Bibliographie p. 134
Une journée rue des Rosiers (histoire complète) p. 153
Bourdonnements d’oreilles (histoire complète) p. 154
Index p. 158
Considéré comme l’un des plus grands auteurs de la Nouvelle Bande Dessinée, David B. est surtout connu pour sa saga familiale L’Ascension du haut mal, émouvant témoignage sur l’histoire de son frère épileptique.
L’approche critique de Jean-Marc Pontier tend à monter que, s’il se nourrit effectivement de l’autobiographie, le travail de David B. trouve sa vraie mesure dans la complexité de la fiction. Signe indéniable des grandes oeuvres, on y retrouve des thèmes obsessionnels comme la mort, l’ombre dérobée, les fantasmes guerriers, la cruauté de l’Histoire, mais aussi l’humour et le rêve.
Que ce soit en tant qu’auteur, dessinateur ou scénariste, David B. propose - peut-être même malgré lui - un univers graphique et narratif plein de cohérence et de références culturelles. Les livres s’éclairent les uns les autres dans un subtil jeu de miroirs où le lecteur trouve toujours sa place. Une oeuvre qui se mérite, sans concession, rejetant la facilité narrative autant que la virtuosité graphique. Ici, même le noir est éloquent.
Doté d’une bibliographie complète et de plus de 150 illustrations tirées des pages les plus pertinentes de David B., sans rien ôter à la complexité ni à la diversité de cette tour de Babel, ce livre ambitionne d’ouvrir le lecteur sur l’une des démarches les plus originales de la bande dessinée contemporaine.
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