

Pays : France, Paris
Editeur : Albin Michel
Collection : « Graffiti »
Année d'édition : 1976
Première édition : 1976
98 pages
18 x 25 cm - 280 gr
Langue : Français
ISBN : 2226003290
Ouvrage conforme aux principes de la collection « Graffiti » dirigée par Marjorie Alessandrini : couverture souple, impression monochrome, composition dense sur deux colonnes. Aspect remarquable du livre : il n'est accompagné d'aucune illustration de Charles Monroe Schulz, ceci pour des questions de droits. En conséquence, c'est un impressionnant collège de dessinateurs, principalement français mais pas exclusivement, qui a été sollicité afin de pallier à ce manque. Ainsi, Barbe, Carali, Greg, Got, Gotlib, Kerleroux, Kurtzman, Loup, Mézières, Mœbius, Mulatier, Pétillon, Rampal, Schelton, Solé, Swarte, Tardi, Willem, Wolinski et d'autres encore mettent en scène Charlie Brown et ses comparses. L'opération valut quand même un procès à l'éditeur. « Les “accusés” étaient répartis en deux listes, les pornographes et les plagiaires, explique Gotlib bien des années plus tard. Je faisais partie de la première ; nous étions défendus par Maître Kiejman, qui fut brillant. Les attendus du procès qui déboutait Schulz — ou plutôt la United Feature Syndicate — ont été publiés quelques mois après dans Fluide. Ils créent une jurisprudence qui reconnaît le droit à la parodie. » Bien entendu, cette absence d'illustration manque parfois au propos, tout particulièrement lorsque l'auteur évoque le dessin du père de Charlie Brown.
Notule de Harry Morgan et Manuel Hirtz :
Par une description minutieuse du monde des Peanuts, Marion Vidal montre que la réussite esthétique et la richesse de l’œuvre de Schulz sont le résultat d’un harmonieux équilibre entre des éléments au départ hétérogènes et que les Peanuts sont une métaphore des aspirations et des angoisses de la société américaine. Elle termine son essai en s’interrogeant sur les raisons du succès quasi mondial de la bande à Charlie Brown.
Une bonne approche de l’œuvre de Schulz que l’amateur pourra prolonger et compléter par la lecture du Dossier Schulz (Les Cahiers de la bande dessinée, n° 81) de Thierry Groensteen. Notons que l’ouvrage n’ est pas illustré par des dessins de Schulz, mais par des pastiches des Peanuts par, entre autres, Kurtzman, Mézières, Rampal, Pétillon, Shelton, Willem, Solé. L’ensemble est extrêmement amusant.
Source : Le Petit Critique illustré - (c) PLG, Harry Morgan et Manuel Hirtz
Monsieur Schulz, je présume ? p. 13
Les 9 000 jours des Peanuts p. 21
. Prolégomènes p. 23
. Le langage p. 29
. Le dessin p. 33
Le petit monde des Peanuts p. 41
. Le noyau initial et ses développements p. 43
. Les comparses p. 46
. Offstage p. 52
. Les héros p. 56
Un microcosme reflet du monde adulte p. 71
. L'existence comme terrain de lutte et d'expérience p. 73
. L'angoisse existentielle et ses remèdes p. 78
Les raisons du succès p. 87
Bibliographie p. 97
Charles M. Schulz et des Peanuts : vingt-cinq ans de l'une des plus étonnantes et des plus retentissantes aventures de la bande dessinée. Les « Peanuts », c'est avant tout la personnalité de Schulz, un artisan à la base d'un immense empire commercial et financier. C'est aussi un microcosme enfantin, reflet du monde des adultes, parabole naïve où se lisent en filigrane les angoisses et les contradictions de notre époque.
Marion Vidal trace, au-delà d'une exploitation commerciale qui peut sembler outrancière, un portrait du mystérieux Charles M. Schulz dissimulé derrière ses personnages de fantaisie, un peu névrosés et profondément attachants : un pianiste virtuose, un théologien en herbe, un fanatique de l'échec, une psychanalyste adepte du M.LF., un chien hédoniste et rêveur...
Pour la première fois dans la collection « Graffiti », cet essai est illustré par une série de dessins inédits signés des plus grands noms. Ces dessins, parodies du grand Charlie Brown Circus, sont le plus bel hommage qu'un cartoonist puisse rêver.
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