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Pays : France, Montrouge
Editeur : PLG
Collection : Mémoire vive
Année d'édition : 2015
Première édition : 2015
48 pages
16 x 24 cm - 150 gr
Langue : Français
ISBN : 9782917837252
En décembre 2015, PLG a battu coup sur coup, à deux reprises, le record de l'ouvrage le plus bref de la collection Mémoire Vive. Avec L'industrie de la dédicace, c'est un 48 pages noir et blanc à couverture souple que propose la maison montrougienne. Mais une petite cinquantaine de pages, c'est suffisant pour un pamphlet, c'est-à-dire un ouvrage dénonçant une anomalie de manière polémique. Organisé en un peu plus de 33 chapitres très courts, le livre est illustré quasi intégralement de photos et de reproductions de matériel promotionnel publiés initialement dans la revue Phénix dans les années soixante-dix. Quelques culs-de-lampe de l'auteur.
Notule de lecture de Harry Morgan et Manuel Hirtz :
Cette brève polémique contre l’industrie de la dédicace vaut par le fait qu’elle est écrite par un scénariste de bandes dessinées, et par la justesse descriptive, aboutissant à une sociologie du petit milieu festivalier, axée sur les notions de monstre, de cirque, d’authenticité, de bénévolat, etc. On pourra cependant noter qu’une approche historique, que l’auteur écarte ici, donnerait aux phénomènes observés des causes plus concrètes : dédicace comme pratique bourgeoise qui se démocratise au cours du XXe siècle, reprise de la pratique au mitan du XXe siècle à destination d’un public enfantin, etc.
L’auteur achève sur d’utiles propositions concrètes pour réformer l’industrie de la dédicace et plus généralement cette institution culturelle qu’est le festival de bandes dessinées.
Source : The Adamatine - (c) Harry Morgan et Manuel Hirtz
Unanimité autour de la dédicace p. 5
Narcissisme municipal p. 6
Le livre, premier objet de série p. 7
La signature p. 8
Notoriété et talent p. 9
Le collectif et la multiplication p. 11
Civilisation orale p. 12
Vision totale p. 14
L’auteur capturé p. 17
L’exposition des auteurs p. 18
Anecdote de Lucky Luke p. 19
L’auteur est-il un monstre ? p. 20
L’auteur copain p. 21
L’auteur copain, monstrueux et surnaturel p. 22
Le salon du livre comme un cirque p. 24
Le bénévolat de l’auteur p. 26
L’authenticité p. 29
Concurrence des universels p. 30
La surproduction des livres p. 32
L’absence de sélection, l’autoédition sur Internet, la disparition du sentiment collectif p. 33
La confusion entre le privé et le public p. 34
La dégradation du dessin original p. 35
Les collectionneurs de dédicace p. 36
Espace de gratuité p. 38
Salon, simulacre de société p. 39
Dédicace vient de dédier… p. 41
Salons, manifestations populaires p. 42
Narcissisme de l’auteur et précarité de sa profession p. 43
Les salons contre le livre numérique p. 44
Moralité p. 45
Propositions p. 46
« Pendant quelques jours, avec ses moquettes, ses tables, ses éclairages, ses mini salons d’interview, le [salon du livre] reconstitue une micro société, théâtralisation dans laquelle les auteurs sont à la fois pions et acteurs. Cette caricature met en scène, dans une sorte d’exacerbation, les éléments qui réduisent les auteurs à des produits : monstration, mise en concurrence, substituabilité, classification, performance, bénévolat, authenticité naïve. »
Ce pamphlet s’insurge contre le développement des dédicaces dans les festivals culturels de tout genre. À travers une analyse pertinente du phénomène depuis son apparition, Jean-Luc Coudray, scénariste reconnu, décrit les dérives de cette tradition généralisée et propose des solutions alternatives que les auteurs semblent plébisciter. Un ouvrage salutaire.
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