Pré Carré

Numéro 5

A. Balcaen , G. Chailleux , L.L. de Mars , F. Henniger , L. Largier , A. Leif , G. Massart , J. Meunier , J.-F. Savang , H. Reumann

Pays : France, Bruc sur AFF

Editeur : Pré Carré

Année d'édition : 2015

Première édition : 2015

48 pages

20 x 20 cm - 140 gr

Langue : Français

ISBN : PRC05

Fidèle à ce qu'elle est depuis cinq ans, la revue Pré Carré creuse son sillon, à savoir une approche rigoureuse du 9e Art, penchant du côté de l'esthétique, c'est-à-dire de la philosophie. La disparition de la mention revendiquant l'absence de toute date de publication (« la date importe peu » pouvait-on lire dans l'ours des quatre premiers numéros) n'est pas le signe d'un renoncement à une ligne éditoriale qui ne met pas au premier plan l'approche historique. Faciliter le travail du lecteur n'est toujours pas dans le projet des auteurs, qui attendent qu'on leur prête une grande vigilance. Quant aux choix des œuvres abordées, il est toujours excellent : les artistes Gilbert Hernandez, Massimo Mattioii, Gillon et Forest, Tori Miki sont au programme, tandis que Jean-François Savang poursuit la discussion engagée dans le numéro précédent à propos de L'Art invisible de McCloud. Quant à L.L. de Mars, après avoir proposé une « physique de la bande dessinée » dans les deuxième et troisième opus de la revue, il engage ici un discours sur le dessin « comme mode de connaissance » mais aussi « dans la série historique des théories dans lesquelles il est pris ». Un réflexion amenée à se poursuivre dans le futur numéro 6. On notera enfin le long et fort intéressant article d'Alexandre Balcaen concernant la maison THe Hoochie Coochie, sous-titré « éditer la bande dessinée en 2015 ».

- Charlier Jean-Michel
- Forest Jean-Claude
- Gillon Paul
- Hanks Fletcher
- Hernandez Gilbert
- Mattioli Massimo
- Paape Eddy

Plastique - Edition - Théorie - Dessin / Trait / Expression grap

Pré Carré numéro 5 - Couverture et dos - (c) Stripologie.com

C'est toujours en 48 pages que se présente la revue Pré Carré, mais certainement pas en « cc », qu'il faut entendre ici comme « cartonné couleur ». Se refusant à toute assimilation avec la bande dessinée franco-belge dans son acception la plus usuelle (le dit 48cc), Pré Carré ne change pas de format en entrant dans sa troisième année d'existence. Ce numéro, paru en février 2015, est toujours imprimé en monochrome derrière une couverture linographiée, cette fois par Benoît Preteseille. L'intérieur respecte les habitudes de la maison, avec un texte coulant sur deux ou trois colonnes, des illustrations nombreuses mais non légendées (parfois renvoyées au texte par une flèche qui pointe vers le passage concerné), un folio qui change d'aspect. Tout ça est globalement plaisant à l'œil, mais rend parfois la lecture moins aisée qu'on l'aimerait. On apprécie toujours les rubriques graphiques, qui sont des commentaires de BD réalisés sous forme dessinée, comme les désormais classique « Palimpsestes », « Un atome d'herméneugène » et peut-être « Tricoter » (tenue avec bonheur par Guillaume Chailleux). Dans cette catégorie, notons l'apparition de « Planche sur planche », de Helge Reumann qui interprète, ou reprend, ou corrige son Sexy Guns (en vérité, on pourrait plutôt dire bande sur bande concernant les trois interventions de Reumann).