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Mangaka de légende
Pays : France, Paris
Editeur : Fantask
Année d'édition : 2017
Première édition : 2017
472 pages
150 x 230 cm - 750 gr
Langue : Français
ISBN : 9782374940120
Quand on le prend en main, cet in-octavo épais a belle allure. On remarque d'abord sa couverture, qui se distingue du lot avec son effet « papier calque » sur lequel est dessinée une silhouette de Goldorak, émergeant d'un trait marqué et net sur un fond coloré tamisé. Le titre, le sous-titre et le nom de l'auteur son inscrits verticalement, en trois lignes parallèles au dos carré. En face le nom du label : “Fantask”. Si l'on ôte la jaquette, c'est la couverture souple qui apparaît : les mêmes mentions, cette fois horizontalement, se détachent en caractères blanc sur un fond uni marron, sobre et efficace. L'intérieur est à l'avenant. Élégant pavé de texte, marges généreuses, placement très classique des titres et des inters : votre libraire est dans son environnement et il s'y plaît. Les notes sont renvoyées en bas de page. Nous aurions préféré un index au lexique, dont l'intérêt est relatif, les expressions techniques pouvant parfaitement être explicitées dans le courant du texte, ou dans les notes. Les éléments bibliographiques qui clôturent l'ouvrage montrent sans conteste le travers du livre, essentiellement élaboré à partir de sources non japonaises. Enfin, on regrette l'absence totale d'illustrations, une option qui est un parti pris de cette collection. Mais quand on parle de bande dessinée, cela manque.
Note à l'attention du lecteur mangaphile des années 2010 p. 7
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INTRODUCTION - POURQUOI GO NAGAI p. 15
. Gô comment déjà ? p. 15
. La trinité de Gô Nagai p. 20
. Reprenons depuis le début p. 27
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PREMIÈRE PARTIE - NAISSANCE D'UN MANGAKA p. 31
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Chapitre 1 : Avant Gô Nagai p. 33
. Premier monde, le cocon familial p. 34
. La vie tokyoïte : cinéma, gribouillages et p'tites bédés p. 45
. Ishinomori : l'épreuve de force p. 52
. Focus - Tezuka, celui qui a tout inventé p. 63
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Chapitre 2 : L'ennemi public p. 69
. À l'école (impudique) de la vie p. 69
. Le carcan du gag manga p. 77
. Dante et Doré version Godzilla p. 84
. Focus - les héritiers de L'École impudique p. 89
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Chapitre 3 : La machine Dynamic p. 97
. Les années Toei p. 97
. Libre sur le papier, enchaîné à la télé p. 117
. Le cas Goldorak p. 125
. Patrimoine et expérimentation p. 136
. Cent fois sur le métier, remettez votre style p. 146
. Focus - Autour de Nagai (télévision, apocryphes et vidéo) p. 153
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DEUXIÈME PARTIE - LA TRINITÉ SELON GO NAGAI
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Chapitre 4 : Cutie Honey (ou le flou caractéristique de l'entrejambe) p. 171
. Les filles, c'est un truc de gonzesses (rappel historique) p. 175
. Le Copain et la Playmate p. 179
. Une poupée qui fait pipi p. 189
. Focus - Cutie Honey, grande sœur de Sailor Moon ? p. 203
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Chapitre 5 : Devilman (ou les horreurs de la puberté) p. 209
. Menstrues stériles p. 211
. Apocalyptiques érections p. 228
. L'union démiurge p. 252
. Focus - Shônen, shôjo et télévision : Nagai à contre-courant p. 264
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Chapitre 6 : Mazinger Z (ou L'Homme au cœur du monstre) p. 285
. Notre amie la machine infernale p. 287
. L'otage dans l'ennemi p. 296
. Mettre de l'humain dans la machine p. 308
. Guerre et régression p. 317
. Focus - Super)robots et robots-soldats : le robot géant comme genre p. 334
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CONCLUSION - DE GOLDORAK À GÔ NAGAI ? p. 349
. Gô Nagai et l'Occident : action sans frontières p. 351
. Quand super-robot rime avec super-héros p. 355
. Des classiques aux pulps, du grand écran à la page p. 361
. Attention à la grande vague p. 363
. Années 1980 : « The Goldo Years » p. 367
. Morne in the USA p. 378
. Il pazzo mondo di Gô Nagai p. 386
. 1988 : de Mazinger à Avoriaz p. 393
. Années 1990 : Mangaman, l'exclu de la fête p. 398
. Vision dynamique, réalité décevante p. 404
. « Goldogloubiboulga » P. 409
. « Goldogate » ou la décennie perdue p. 413
. La fin du purgatoire ? p. 418
. Un auteur assisté p. 420
. Une goutte d'eau dans l'océan p. 423
. Tu Vuò Fa' L'Italian p. 425
. La locomotive Goldorak : occasion perdue ou mythe irréalisable p. 427
. Un peu de pessimisme, que diable ! p. 428
. Au revoir, Goldorak p. 432
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Lexique p. 433
. La bibliothèque des cultures populaires p. 451
Éléments bibliographique p. 453
. Œuvres de Gô Nagai et Dynamic Productions p. 453
. Textes de Gô Nagai p. 456
. Références fictionnelles p. 456
. Ouvrages encyclopédiques, monographies et essais p. 456
. Articles consacrés à Gô Nagai ou à Goldorak p. 458
. Interviews de Gô Nagai p. 460
. Émissions de télévision p. 461
. Interviews, articles et blogs (divers) p. 461
. Liens utiles p. 462
L'auteur p. 463
Remerciements p. 465
1978. Avec l'arrivée de Goldorak sur Antenne 2, c'est une culture alors inconnue qui va s'installer durablement en France, sous un tombereau mêlé d'opprobre et d'applaudissements, marquant ainsi durablement la relation ambiguë de l'Hexagone vis-à-vis de la bande dessinée et de l'animation japonaises. Peu savent alors que derrière ce robot aux couleurs pop se cache un artiste controversé, symbolisant remarquablement les différentes facettes du manga contemporain. Héritier d'Ozamu Tezuka, architecte de sagas grand public, créateur de héros iconiques comme Mazinger Z, Devilman ou Cutie Honey, c'est aussi un auteur souvent fustigé pour le réalisme cru, teinté d'érotisme et de violence qui caractérise sont œuvre.
Jérôme Wicky est traducteur et scénariste de bande dessinée. Passionné de l'œuvre de Go nagai, il écrit ici la toute première biographie attendue d'un maître Mangaka et d'un révolutionnaire.
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