- -5%

De la République espagnole aux pages de Vaillant, la vie du créateur de Pif le chien
Pays : France, Portet-sur-Garonne
Editeur : Loubatière
Année d'édition : 2011
Première édition : 2011
176 pages
21,5 x 29 cm - 960 gr
Langue : Français
ISBN : 9782862666594
Beau livre au format album, bien conçu, bien fini, de bonne qualité. Dos carré, reliure avec tranchefile, couverture fortement cartonnée. Les illustrations sont très nombreuses et leur reproduction est soignée. Elles sont toutes légendées et commentées. Leur provenance est indiquée systématiquement (beaucoup de collections privées, celle de l'auteur et celles de la famille d'Arnal), mais pas toujours datées. Le parti pris typographique d'utiliser la petite capitale pour le texte des légendes nous laisse dubitatif. Comme c'est notre principale réserve, on constatera que nous n'en avons guère. L'ouvrage dispose d'une chronologie et d'un lexique (termes surtout politiques ou historique, comme CNT, FAI, Gestapo, etc.), mais ne compte ni index ni table des illustrations.
Avant-propos p. 7
LA BIOGRAPHIE D'UN CRAYON ROUGECastilsabas, pauvre terre natale p. 11
Des traits et des couleurs, un rêve d'enfant p. 13
La « belle République » d'un jeune grand de la BD espagnole p. 16
La guerre, le sang, les larmes... La Retirada ! p. 48
DE L'EXIL« L'indésidable » Arnal dans les camps français p. 57
En passant par la Lorraine... p. 61
Le déporté 6299 p. 67
Que faire de ces déportés « apatrides » ? p. 78
Le « retour » p. 80
L'HOMME ET L'ARTISTEUn caractère p. 91
« Mon oncle » (el tio pepe !) p. 107
José, le républicain p. 110
Le Syndicat des dessinateurs professionnels p. 119
de Plim à C. Arnal, le créateur p. 131
Espoirs p. 164
Chronologie p. 166Lexique p. 171
Remerciements p. 173
Les artistes se cachent souvent derrière leurs créations ; José Cabrero Arnal n’a pas échappé à la règle. Pourtant, le créateur de Pif le chien et de son ancêtre en Espagne Top el Perro, de Roudoudou, de Placid et Muzo et de bien d’autres encore, qui signait simplement « C. Arnal », eut une vie en dehors des cases et des bulles.
Passionné dès son jeune âge par l’art du dessin, par la caricature aussi, il n’a de cesse de vivre de son crayon. Durant les années 1930, celles de la IIe République espagnole, il exerce à Barcelone la Catalane. Il participe à de nombreuses revues destinées à la jeunesse avant de s’engager dans le combat pour la défense de la République. Jusqu’à la Retirada. C’est le temps de l’exil en France, où la guerre, bientôt déclarée, l’emporte de nouveau vers l’inconnu, d’abord dans les commandos de travailleurs étrangers puis en déportation.
À Mauthausen, où son talent de dessinateur et la solidarité des « Rote Spanier » l’aideront à survivre.
À la Libération, il s’installe en France et collabore à L’Humanité puis à Vaillant. L’élégance de son trait et la fraîcheur de caractère de ses personnages lui valent la reconnaissance du milieu des artistes de la bande dessinée et feront les délices de deux générations d’enfants, de l’après-guerre jusque dans les années 1970.
Né il y a 50 an à Toulouse, au sein d'une famille de républicains espagnols, Philippe Guillen a été un des jeunes lecteurs de Vaillant le journal de Pif puis de Pif-Gadget. C'est à ces lecteurs qu'il doit son amour du dessin et de la caricature, mais aussi de l'Histoire qu'il enseigne aujourd'hui en lycée professionnel.
Grand connaisseur et collectionneur de l'œuvre de C. Arnal, Philippe Guillen a interrogé les documents d'archives et rencontré ses proches. ils lui ont raconté l'homme et prêté des documents inédits : les premières esquisses et caricatures, des lettres et papiers de famille, des photographies...
Il nous offre ainsi une biographie inédite et passionnante de l'un des artistes les plus talentueux et féconds du 9e art.
Lire aussi