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Comprendre la bande dessinée
Pays : France, Paris
Editeur : Delcourt
Année d'édition : 2007
Première édition : 1993
224 pages
17 x 25,5 cm - 500 gr
Langue : Français
ISBN : 9782756009698
Paru aux États-Unis sous le titre Understanding comics, titre à propos duquel le traducteur français Dominique Petitfaux rappelle qu'il s'agit d'une évocation du Understanding media de Marshall McLuhan, ce livre est connu en France sous le nom de L'Art invisible. La présente édition est la seconde français, Delcourt ayant été précédé en la matière par Vertige Graphic. Pour cette réédition, la traduction n'a pas été refaite. L'ouvrage que propose Delcourt adopte un format in-octavo, un couverture souple et un papier bouffant blanc. L'ensemble est collé le long d'un dos carré. Quelques pages du huitième chapitre mises à part, l'ensemble est en noir et blanc. La prise en main du livre est agréable, et les manipulations aisées, mais le format empêche de tenir le livre ouvert sur une table sans en casser le dos. Cela peut s'avérer gênant pour un ouvrage de référence de ce type.
Notule de Harry Morgan et Manuel Hirtz :
Ce petit essai théorique sur la bande dessinée est lui-même une bande dessinée et illustre donc son propre propos. McCloud reprend la réflexion à peu près où l'avait laissée McLuhan (le titre est une référence à Understanding Media de ce dernier), d'où des aperçus sur les médias – et sur la BD en particulier – comme prolongement des sens. McCloud en déduit en particulier un principe d'animation universelle en BD (tout est plus ou moins vivant dans un cartoon, y compris les objets). L'auteur donne aussi une grande importance à un principe de généralisation synecdochique (la partie pour le tout) qu'il appelle closure et qu'il associe à la séparation en cases. À l'instar d'Eisner, McCloud aborde du point de vue du technicien les procédés de la BD, par exemple la restitution du temps et du mouvement, ou les types de transitions entre deux images. Même si elle apparaîtra souvent fort naïve aux yeux du lecteur savant, cette description a l'avantage sur bien d'autres d'être basée sur une compréhension réelle des possibilités du médium. Malheureusement, le gain n'est que provisoire, car McCloud se montre peu à l'aise dans des développements théoriques, et il est à son tour tenté par des généralisations abusives. Le projet de McCloud apparaît donc trop ambitieux, car pour être mené à bien il devrait émaner d'un auteur qui serait à la fois un praticien doué du médium et qui aurait de réelles facultés d'abstraction. Par ailleurs, l'ouvrage n'est pas exempt de faiblesses. Le premier chapitre sur la définition et les origines de la BD est inutilement verbeux et peu convaincant, en l'absence d'une définition claire de la narrativité. McCloud se laisse parfois aller et le lecteur a l'impression en plusieurs endroits d'avoir poussé par erreur la porte d'un cours d'histoire de l'art de première année. Le chapitre sept, consacré à l'éveil de la conscience artistique des cartoonists, est si visiblement une autobiographie intellectuelle qu'on en est presque embarrassé. L'ouvrage eut une influence considérable, y compris dans les milieux universitaires.
Source : Le Petit critique illustré, 2005 - (c) PLG, Harry Morgan et Manuel Hirtz
À propos de la traduction [Dominique Petitfaux] p. 3
Remerciements p. 4
Introduction p. 7
1. Pour savoir de quoi l'on parle p. 10
2. Le vocabulaire de la bande dessinée p. 32
3. Du sang dans le caniveau p. 68
4. Le temps en case p. 102
5. Une vie dans la ligne p. 126
6. Montrer et dire p. 146
7. Les six étapes p. 170
8. Un mot à propos de la couleur p. 193
9. Mise au point p. 201
Comprendre la bande dessinée
Reconnu par les plus grands noms de la profession comme le spécialiste ès bandes dessinées, Scott McCloud analyse et développe l'ensemble des techniques propres au 9e Art.
Scott McCloud établit avec L'Art invisible une définition exhaustive du concept de bande dessinée. De ses origines à ses formes les plus contemporaines, il commente l'évolution de ce mode d'expression unique élevé au rang d'art populaire. Le développement d'un langage propre, l'ellipse, les interactions entre le texte, les images et la narration, le processus créatif... L'exposé ludique de chacun de ces éléments permet à l'amateur comme au spécialiste de porter un nouveau regard sur la bande dessinée.
L'Art invisible a été récompensé par un Eisner et trois Harvey Awards, ainsi que deux distinctions à Angoulême (Meilleur album étranger et Prix de la Critique).
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