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Souvenirs même pas en bande dessinée
Pays : Belgique
Editeur : Les Impressions nouvelles
Collection : For intérieur
Année d'édition : 2017
Première édition : 2017
176 pages
14,5 x 21 cm - 270 gr
Langue : Français
ISBN : 9782874494567
Quand Jean-Christophe Menu fait un livre avec les Impressions nouvelles, l'objet ne ressemble pas aux autres titres de la maison belge. Ça vous étonne ? Nous non. On aime la couverture blanche (salissante) dont la première est entièrement réalisée à la main. Les nombreux culs de lampes qui parsèment le texte, lequel n'est pas chapitré, s'écoulant sans rupture du début jusqu'à la fin. On aime encore les titres courants en belle page qui introduisent chaque feuillet d'une accroche amusante (« Allongé à pois verts », « Multiphrène », « Merci et salut, Ducon-la-joie », etc.). On est plus réservé sur le folio placé en haut de page, dans le creux de la marge inférieure (oui, oui, on a compris : c'est plus discret, mais on peut le trouver au besoin), la graisse des filets horizontaux, un peu trop appuyée à notre goût, l'interlettrage de la typo, décidément trop large, qui tend à uniformiser les mots sur la ligne et donnant à cette dernière un gris trop clair, pas assez contrasté. Oui, oui, on sait : avec tout ça, votre libraire risque de se retrouver dans Le Cahier des Emmerdeurs.
Krollebitches : du dialecte bruxellois crolle (boucle) et du néerlandais beetje (un peu). Popularisé (et peut-être inventé) par Franquin, ce mot désigne l’ensemble des signes graphiques caractéristiques de la bande dessinée : traits de vitesse, gouttes de sueur, spirales d’étourdissement ou de folie, etc. Ces signes particuliers constituent une des caractéristiques essentielles du langage de la bande dessinée.
Avec Krollebitches, Souvenirs même pas en bande dessinée, Jean-Christophe Menu nous fait revivre les chocs qui ont éveillé sa passion pour la bande dessinée durant l’enfance, l’adolescence, puis les sulfureuses « apparitions » du 9e Art adulte naissant, qui vont s’ajouter à ses premières aspirations.
Le fondateur de L’Association et de l’OuBaPo a suivi toutes les étapes propres à sa génération, de Spirou et Tintin, à Fluide Glacial et Métal Hurlant, jusqu’au premier fanzine où s’arrêtent ces souvenirs. En plongeant dans sa mémoire et ses livres accumulés, Menu comprend peu à peu ce qui l’a construit, comme auteur et comme éditeur. À travers ses phases historiques successives, la bande dessinée a agi pour lui comme une instance subversive et salvatrice.
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