

De l'extérieur, c'est un très joli petit livre, presqu'au format poche, sauf qu'il s'abrite derrière une épaisse couverture cartonnée, recouverte d'une jaquette qui, percée d'un trou rond, permet d'apercevoir le dessin des personnages de Tezuka imprimé sur la couverture. Le dos est carré, le livre broché. Une fois ouvert, on est soulagé de ne pas y trouver un texte composé en petit corps, comme les dimensions du livre auraient pu le suggérer. En revanche, les marges extérieures sont étroites, et il faut tenir l'objet du bout des doigts. L'alinéa de début de paragraphe est un peu trop profond à notre goût, mais l'ouvrage se lit aisément. Les illustrations qui accompagnent le texte sont souvent légendées, mais rarement datées. Une échelle reprenant les dates importantes de la vie de l'auteur clôture le livre. Pas d'index.
Ce titre est désormais épuisé chez l'éditeur. L'exemplaire que nous proposons est une occasion en bon état. Notons toutefois que la jaquette blanche est un peu salie, et qu'elle est légèrement déchirée sur le dos de l'ouvrage.
Notule de lecture de Harry Morgan et Manuel Hirtz :
Traduction de Boku no manga jinsei, transcription de conférences faites par Tezuka dans les années 1986-1988. Le père d'Astro le petit robot raconte son enfance et sa jeunesse, parle de l'élan vital et du bonheur d'exister (Tezuka est un enfant de la guerre), de la signification de son œuvre (le respect de tout ce qui vit, le danger de la technique), du dessin animé, de l'éducation des enfants. Témoignages de l'ami d'enfance, de la sœur, de l'homme d'affaires qui aida Tezuka après la faillite de Mushi Productions. « J'ai racheté la totalité des droits d'exploitation des œuvres alors existantes de Tezuka. Et dix ans plus tard, je lui ai tout rendu. » Tezuka nous donne bien sûr le point de vue d'un homme de lettres, antidote au discours des politiques, mais aussi des médias, qui « nous illusionne plus que la fiction, car il se fait passer pour la réalité, alors que la fiction ne se cache pas d'être une illusion. »
Source : The Adamantine, (c) Harry Morgan et Manuel Hirtz
Préface de Mori Harumichi p. 4
Sommaire p. 6
1. Je commence à dessiner des mangas p. 9
2. Des maîtres formidables p. 31
Nous adorions jouer aux "sociétés secrètes" - Minoru Ishihara se souvient de ses années d'école primaire p. 47
3. Mon expérience de la guerre p. 57
4. Mon seul thème, c'est "le respect de la vie" p. 73
Les histoires de mon frère s'articulent toujours autour de deux axes principaux - Minako Utsu (née Tezuka) parle de son frère Osamu p. 100
5. Faire de l'animation p. 115
6. Voilà ce que je veux dire aux adultes : les enfants attendent un message fort p. 129
Ce qui lui a permis de se remettre debout, c'est sa combativité - Kenzô Kasai raconte l'une des périodes les plus dures de la vie de Osamu Tezuka p. 157
7. Cultivez ce qui est humain en vous - Mon message pour les jeunes p. 169
Biographie de Osamu Tezuka p. 186
« Ma vie manga a commencé le jour du grand bombardement aérien d'Ôsaka et le jour de la fin de la guerre, le 15 août 1945. Dans ce livre, je parle de mon enfance, de mes parents, de mes maîtres d'école, de mes amis, et de l'important message que j'ai essayé de faire passer dans mes bandes dessinées. De ma mère qui me lisait des mangas à haute voix, de l'instituteur qui m'a fait découvrir le bonheur d'écrire des histoires, d'un ami qui m'a sauvé d'une situation désespérée. de ce que cela a signifié pour lui et pour moi ».
Le texte a été rédigé à partir de conférences données par Osamu Tezuka à la fin de sa vie, et c'est comme si la vraie voix du grand mangaka parvenait directement jusqu'à nos oreilles...
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