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Essai de Paranoïa-critique
Pays : Belgique, Bruxelles
Editeur : Aden
Année d'édition : 2007
Première édition : 2007
256 pages
14 x 20 cm - 320 gr
Langue : Français
ISBN : 9782930402239
Petit in-octavo dont le format tire vers le carré. Couverture bichromique, de noir et de rouge, efficace, alliant une typo très angulaire et des reproductions de documents de L'insoumis, la galerie des traîtres, une publication clandestine belge de 1944. Notons tout de même que son fond blanc-crème reçoit aisément des traces diverses. L'intérieur est monochrome, sans aucune illustration. Pavé de texte agréable à l'œil et notes renvoyées en bas de page. On aurait aimé des marges un peu plus généreuses. Une bibliographie, mais pas d'index.
Réponses p. 7
La Résistance ? Quelle Résistance ? p. 41
La croisade antibolchévique p. 67
Les années rexistes p. 83
La collaboration heureuse p. 111
Certifié civique p. 179
Réarmement moral p. 201
Pour en finir p. 229
Bibliographie sélective p. 251
Table des matières p. 255
C’est peu dire d’Hergé qu’il est une figure ambiguë de la culture belge… et mondiale.
Adulé, on voit en lui un génie, un philosophe, un grand écrivain, un remarquable journaliste. Aucun titre dithyrambique n’est épargné au créateur de Tintin. Ce qui ne déplaît pas à ceux qui sont derrière le tiroir-caisse.
Auteur d’une œuvre qui se veut positive et exemplaire, père spirituel d’un héros doté de toutes les vertus, Hergé a cependant trempé dans la collaboration avec les nazis, a eu des «penchants» antisémites, fut l’auteur de livres destinés à la jeunesse faisant l’apologie du colonialisme. Il s’inspira d’un pamphlet fasciste pour dessiner son Tintin au Pays des Soviets.
C’est cette face cachée que Maxime Benoît-Jeannin dévoile mais il va plus loin. Il montre que ces choix politiques n’étaient pas des accidents de parcours. Il se penche sur l’idéologie du personnage et montre, à travers ses albums en particulier, qu’Hergé n’a jamais renoncé à ses convictions, même après guerre.
L’auteur détricote, avec originalité et sens critique, l’œuvre d’Hergé. Il démontre que le masque imposé par les nécessités du marché d’après-guerre dissimule mal la réalité. Hergé n’a jamais renié ce qu’il était et il n’a jamais déposé les armes.
Maxime Benoît-Jeannin (né en 1946) vit aujourd’hui en Belgique. Il est adaptateur, scénariste pour la télévision, poète, auteur de romans, de nouvelles et de biographies. Il a notamment publié : Le Mythe Hergé (Golias, 2001, épuisé), Georgette Leblanc (Le Cri, 1998) et un livre critique sur l’édition La Corruption sentimentale (Le Cri, 2002).
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