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Franquin à l'épreuve de la vie
Pays : France, Montrouge
Editeur : PLG
Collection : Mémoire vive
Année d'édition : 2017
Première édition : 2017
112 pages
16 x 24 cm - 350 gr
Langue : Français
ISBN : 9782917837276
C'est derrière un couverture souple signée Serge Clerc, prolongée de rabats, que s'ouvre le vingt-et-unième titre de la collection Mémoire Vive de PLG, toute entière consacrée à l'étude et à l'analyse de la bande dessinée. Les habitués de la collection ne seront pas surpris par le présent titre : impression monocrhome, nombreuses illustrations toujours légendées (mais rarement datées), un index. Et toujours cette vilaine habitude d'engraisser les appels de notes. Mais s'il s'agit de choses importantes, qui nécessitent une mise en évidence par le noir, les aurait-on placées en notes ?
Préface [Tristan Garcia] p. 4
0. Atomium - une visite à l'Esposition universelle de 1958 p. 9
1. Miniature - Un Mystère à Champignac p. 23
2. Esthétique de la miniature - La nécessité d'un mystère à Champignac p. 45
3. Le présent n'existe pas - La fêlure de Modeste p. 63
4. Après l'Atome - Quand tu seras petit p. 81
En guise de conclusion - Le Style Monade p. 91
L'Anti-atome saisit un sentiment simple, mais puissant, qui a sans doute étreint tout amateur de bande dessinée depuis l'enfance, celui de pénétrer un petit monde organisé comme les maquettes et les jeux de construction, un univers aux dimensions résduites, d'où la confusion du réel semble avoir pour un temps disparu.
Livrant une poétique à la fois minutieuse et rêveuse de quelques-unes des œuvres les plus marquantes d'André Franquin après 1958 et l'Exposition universelle de Bruxelles, Nicolas Tellop prend au sérieux le qualificatif bien connu des spécialistes de « style Atome » pour caractériser un moment de la bande dessinée franco-belge, où le petit monde de papier, ordonné en cases et en planches, s'est fixé dans notre imaginaire à la manière d'un intérieur moderne, ameublé, soigneusement aménagé comme un havre de paix au sein des désordres de l'histoire.
Le cœur de ce livre, c'est la constitution de ce refuge pour le regard, dessiné en lignes qui rendent le monde plus clair et coloriées en teintes à la fois douces et bien distinctes, transformant en vignette idéalisée le mode de vie d'une Europe à peine sortie de la Seconde Guerre mondiale, et pas encore entrée de la monde décolonisé où elle devra apprendre la culpabilité et à ne plus se croire seule et centrale.
À travers le moment moderniste de Franquin, Nicolas Tellop revient à l'origine du fantasme déjà nostalgique de la modernité atomique, d'un monde plus petit qu'il n'est aujourd'hui, clair, simple, exact, d'un monde que l'esthète pouvait organiser à la façon de son intérieur, rassurant, et qui ressemble aux grands salons des club houses décorés de panneaux de bois de Blake et Mortimer, aux villas modernes style blanches, dallées et vitrées de Tif et Tondu, aux vastes propriétés arborées et décorées avec goût de Borg, au petit appartement de célibataire bien tenu de Tintin, à la maison d'architecte, surtout, dont le garage abrite la première Turbotraction, de Spirou et Fantasio.
Extrait de la préface de Tristan Garcia
Rabat de la première de couverture :
Nicolas Tellop écrit sur la bande dessinée, le cinéma, la littérature et la pop culture. Ses textes sont publiés dans Kaboom, Neuvième Art 2.0, Chronic'art, Le Magazine littéraire, La Septième Obsession, Diacritiik, Bédéphile et Carbone. En 2016, il a participé aux essais Astérix & Obélix à l'épreuve de l'histoire (dirigé par Stéphane Beaujean, ed. Popcorn), Vies et morts des super-héros et Le Livre des trahisons, tous les deux sous la direction de Laurent Sutter au PUF. Pour l'édition 2017 du festival d'Angoulême, il a été commissaire d'une exposition consacrée à Gaston Lagaffe. L'Anti-atome est son premier livre.
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