La bande dessinée, une intelligence subversive

Pays : France

Editeur : ENSSIB

Collection : Papiers

Année d'édition : 2018

Première édition : 2018

310 pages

150 x 230 cm - 500 gr

Langue : Français

ISBN : 9791091281958

  • -5%
La bande dessinée, un intelligence subversive - Couverture et dos - (c) Stripologie.com
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Installé dans la collection « Papiers » des Presses de l’Enssib, l’ouvrage est marqué dès sa couverture souple de plusieurs inscriptions informatives, outre la mention de son titre et de son auteur (cette dernière étant en petit caractères fort modestes). Tout d’abord un grand gaufrage des deux lettres capitales BD, que nous avons déjà signalé à propos de l’ouvrage de Sylvain Lessage paru dans la même collection. Ensuite, verticale et encadrée, la mention « Essai » qui annonce bien de quoi il s’agit. Enfin, le nom du préfacier, mentionné dans un corps et une graisse égaux à ceux qui annoncent l’auteur de l’ouvrage, pratique qui nous rappelle un autre ouvrage du même Pascal Robert.
Dedans, les dix cahiers cousus et collés forment des pages de belle dimension (c’est un in octavo) ou le pavé de texte s’installe agréablement entre des marges qui respirent. Les notes sont renvoyées en bas de page, surplombées d’un filet gras, inutile et peu élégant. Le texte est assez illustré, les reproductions s’affichant en couleur quand il le faut. Elles sont légendées et datées, mais il faut signaler que les millésimes indiqués sont ceux de l’ouvrage qui a servi de référence, et non pas les premières éditions, ce qui est regrettable. Signalons la curieuse pratique du maquettiste (Cédric Vigneault, travaillant sur la base d’une conception graphique due à l’atelier lyonnais Perluette, nous dit le colophon), consistant parfois à loger des petites illustrations en milieu de page, les lignes étant alors scindées pour courir à gauche et à droite de l’image. Le résultat n’est ni commode à lire, ni plaisant à voir. S’agissant d’un ouvrage élaboré dans un cadre scientifique, il dispose de l’appareillage péritextuel usuel : une bibliographie, un index des noms et des notions ainsi qu’une liste des illustrations.

Sommaire du livre

Préface. Le faire & le dire – une pratique subversive du « neuvième art », par Emmanuel Souchier p. 9

Introduction générale. De l’intelligence communicationnelle de la bande dessinée ou les trois subversions p. 13

.

PARTIE I.

Première subversion : de l’intelligence cognitive de la bande dessinée p. 23

. Introduction

. p. 25

. Chapitre I. La pensée-BD de la bande dessinée, de l’intelligence de la bande dessinée par la bande dessinée p. 27

. . . Encadré 1. Eléments de réflexion sur la réflexivité p. 29

. . Théoriciens de l’intérieur : Rodolphe Töpffer, Will Eisner et Benoit Peeters p. 31

. . . Rodolphe Töpffer : modélisation et expression p. 32

. . . . Töpffer et l’action p. 33

. . . Encadré 2. Le procédé de l’autographie p. 35

. . . . Töpffer, la modélisation et l’expression p. 36

. . . . La modélisation chez Rodolphe Topffer p. 37

. . . . L’expression chez Topffer p. 38

. . . Will Eisner : réflexion et réflexivité/récursivité p. 40

. . . Benoit Peeters : cases et planches p. 43

. . La théorie de la bande dessinée en bande dessinée de Scott McCloud p. 45

. . . Encadré 3. La bande dessinée en bande dessinée p. 46

. . La théorie narrativisée p. 50

. . . Fred : démontrer, devant son lecteur, le disposotif de la bande dessinée p. 51

. . . McCay : l’exploration-construction du dispositif de la bande dessinée par e rêve p. 54

. . . Marc-Antoine mathieu ou la bande dessinée mise à nu comme dispositif p. 56

. . . Encadré 4. L’intervention du dessinateur dans la bande dessinée p. 56

. . Chris Ware ou la narration théorisée par ses modalités d’énonciation p. 57

. . . Le détail et le petit monde p. 58

. . . Chris Ware et le détail du temps p. 60

. . . Le détail de la solitude : l’insistance des petits gestes et des choses p. 61

. . . Le détail de l’absence ou de la difficulté de la relation(le détail de l’impuissance, sociale et sexuelle) p. 62

. . Propositions théoriques p. 64

.

. Chapitre II. De matérialité subversive de la bande dessinée : sur la triple subversion de la page,

de la perspective et du schéma actanciel par la bande dessinée p. 71

. . La subversion de la page p. 72

. . . La complexité spatiale de la bande dessinée p. 72

. . . La planche comme machine narrative spatialisée p. 74

. . . L’espace du son p. 75

. . . L’espace en « offshore » de la bulle p. 77

. . . Le forage du plan p. 77

. . La subversion de la perspective p. 79

. . . L’effraction du plan p. 79

. . . L’usage de la perspective p. 80

. . . La multiplication des perspectives (l’exemple des Naufragés du temps) p. 82

. . . Encadré 5. Remarques sur la case comme véhicule d’exploration-construction d’espaces p. 85

. . La subversion du schéma actantiel p. 86

. . . La page-actant p. 86

. . . La démonstration de Marc-Antoine Mathieu p. 88

. . Conclusion : La subversion sémiotique p. 93

. Conclusion p. 95

.

PARTIE II.

Deuxième subversion : de l’intelligence sémiotique de la bande dessinée p. 97

. Introduction p. 99

. Chapitre III. Du décor-actant à l’actant graphique (1) : théories p.101

. . Le décor négligé par les approches théoriques de la bande dessinée ? p. 102

. . . Le décor chez Will Eisner p. 104

. . . Le décor chez Thierry Groensteen p. 104

. . . Le décor chez Benoit Peeters p. 107

. . . Le décor chez Scott McCloud p. 110

. . . Le décor chez Philippe Marion p. 111

. . . Le décor chez Pierre Fresnault-Deruelle p. 112

. . Le décor et la sémiotique narrative et discursive (Winsor McCay) p. 122

. . . Encadré 6. La Bagdad d’Iznogoud p. 128

. . Du décor-actant au cadre-actant et à la page-actant (Fred) p. 129

. . . Cases, cadres, pages p. 130

. . . Jeux sur les décors p. 137

. . . Jeux spécifiques sur les cases p. 142

. . . Jeux spécifiques sur les cadres p. 146

. . Conclusion : L’actant graphique p. 150

. Chapitre IV. Du décor-actant à l’actant graphique (2): pratiques p. 155

. . L’exploration des propriétés des objets et des lieux p. 155

. . . Objets et lieux chez Fred : un décor qui n’a rien de décoratif p. 156

. . . Gaston : l’ironie des objets p. 161

. . . Objets et lieux chez Tardi : rendre visible l’impossible p. 162

. . . Objets et lieux dans largo Winch : la difficile dénotation p. 164

. . . Objet et lieux chez Hugo Pratt : l’évocation p. 166

. . . François Schuiten et Benoit Peeters : objets et lieux acteurs p. 171

. . . Edgar P. Jacobs : l’espace en jeu, ou comment le décor déjoue l’utilité d’un texte pourtant prolifique p. 175

. . L’actant graphique chez Toppi et Franquin p. 180

. . . Sergio Toppi ou l’exploration des mystères de l’arrières-pays p. 181

. . . . L’arrière-pays et l’économie de la grandeur narrative p. 182

. . . . La place de la clé symbolique dans l’économie graphique de la narrativité p. 184

. . . . Les deux encastrements p. 186

. . . Franquin ou l’ironie graphique p. 193

. . . . Ironies de la ligne claire et de la ligne souple p. 193

. . . . De l’ironie graphique à celle de l’objet ou réciproquement ? p. 196

. Conclusion p. 95

. p. 205

PARTIE III.

Troisième subversion : de l’intelligence médiatique de la bande dessinée p. 207

. Introduction p. 209

. Chapitre V. De la subversion du récit et du lecteur p. 211

. . Le moteur du récit : le corps-actant ou la psychologie p. 213

. . . Le corps-actant p. 214

. . . Dynamique fonctionnelle du corps-actant p. 218

. . . . Le corps logistique p. 218

. . . . Le corps statique p. 220

. . . . Le corps relationnel de la bande dessinée franco-belge : une arme contre le psychologisme ? p. 226

. . La bande dessinée et l’implication sémiotique du lecteur p. 231

. . . Le paradoxe du lecteur de bande dessinée p. 232

. . . Subversion de la page et connivence avec le lecteur p. 236

. . . Décor-actant, personnage-actant et implication du lecteur p. 240

. . . . Le décor-actant et l’implication du lecteur p. 241

. . . . Le personnage-actant et l’implication du lecteur p. 242

. . Conclusion p. 245

. Chapitre VI. De la subversion des supports (presse, livre e numérique) p. 247

. . La bande dessinée et la presse : la subversion d’un catalyseur ? p. 248

. . . La presse spécialisée : de l’illustré à l’histoire en images p. 254

. . La bande dessinée, entre subversion du livre et résistances p. 257

. . . L’album, entre stigmatisation et légitimation p. 257

. . . Les formats de poche et les romans : reconfigurations et résistances p. 260

. . Le numérique : une subversion de la bande dessinée ? p. 265

. . Conclusion p. 267

. Conclusion p. 269

.

Conclusion générale p. 271

. . La bande dessinée et la logique des paradoxes p. 271

. . De la bande dessinée comme technologie intellectuelle narrative ? p. 276

. . La bande dessinée comme appareil ? p. 279

.

. Bibliographie p. 283

. Index des noms et des notions p. 293

. Liste des illustrations p. 299

. Table des matières p. 307

4e de couverture

Ce livre fait le pari de l’intelligence de la bande dessinée. Une intelligence profondément subversive

Intelligence cognitive, puisqu’elle sait fort bien se théoriser elle-même. L’analyste n’ayant plus, alors, qu’à se mettre modestement à son écoute. Première subversion.

Intelligence sémiotique, ensuite, puisque tout est donné à voir à travers le dessin en bande dessinée (y compris son dispositif et même l’invisible) et que le décor et les corps jouent un rôle considérable dans la construction du récit. Deuxième subversion.

Intelligence médiatique, enfin, puisque la bande ­dessinée transforme son lecteur en témoin et que ses formes sémiotiques s’inventent à travers différents supports qu’elle sait tout aussi bien mettre à son service, nouant alors histoire et théorie. Troisième subversion.

La bande dessinée constitue ainsi une forme singulière d’intelligence narrative graphique et un appareil – notion proposée par Jean-Louis Déotte – profondément subversif.

Pascal Robert est professeur des universités à l’Enssib où il anime le séminaire « La bande dessinée en question ». Il a dirigé Bande dessinée et numérique (CNRS Éditions, 2016) et publié De l’incommunication au miroir de la bande dessinée (PresseS universitaires Blaise Pascal, 2017).

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